Le mercredi 8 septembre, la communauté de sœurs du Troisième An a participé à l’audience papale.
Dans la catéchèse, le Pape François nous a parlé de la dignité des enfants de Dieu. Nous avons tous la même dignité, il ne devrait donc pas y avoir de discrimination. Il a attiré notre attention sur le fait que l’esclavage existe encore aujourd’hui : « beaucoup de gens, dans le monde, beaucoup, des millions, n’ont pas le droit à l’alimentation, n’ont pas le droit à l’éducation, n’ont pas le droit au travail: ce sont les nouveaux esclaves, ce sont ceux qui se trouvent aux périphéries, qui sont exploités par tous. […] Nous nions à ces gens la dignité humaine, ils sont esclaves ». Il nous a également invités à réfléchir sur l’égalité de tous les hommes et femmes en disant : « les hommes et les femmes ont la même dignité, et il y a dans l’histoire, aujourd’hui aussi, un esclavage de femmes: les femmes n’ont pas les mêmes opportunités que les hommes. Nous devons lire ce que dit Paul : nous sommes égaux en Jésus Christ ». Comme il était important et plein d’espoir d’entendre le Pape nous encourager à continuer à marcher vers une Église où personne n’est laissé de côté !
Il y avait beaucoup de monde à l’audience, environ 3000 personnes, et comme nous n’étions pas arrivés très tôt, nous étions assises dans le fond de la salle Paul VI. À la fin de l’audience, le Pape, comme d’habitude, a salué une à une les personnes du premier rang, tandis que nous attendions qu’il passe au fond pour que nous puissions le saluer à distance. Soudain, nous avons entendu un appel dans les haut-parleurs : “Ancelle del Sacro Cuore di Gesù, preghiamo passare alla porta dell’ingresso (Ancelles du Sacré-Cœur de Jésus, veuillez vous rendre aux portes d’entrée)”. Nous avons immédiatement couru vers les portes où ils nous ont laissé passer pour aller jusqu’à l’endroit où se trouvait le Pape, et il est venu nous saluer !
Nous avons reçu le cadeau incroyable d’une rencontre profonde avec lui qui nous a remplies d’émotion et d’enthousiasme. Nous avons pu rencontrer François, qui a mis en route de grands changements, a pris beaucoup de risques et a aussi su souffrir. Nous avons vécu une expérience inoubliable de ce que saint Ignace de Loyola appelle sentire cum ecclesia (penser et sentir avec l’Église), non seulement dans ce moment avec lui, mais aussi en le regardant alors qu’il prenait son temps pour être avec chaque personne et partager avec elle une parole de Dieu.
Lorsqu’il s’est approchée de nous, il a montré le dessin de Sainte Raphaëlle-Marie – qu’il avait immédiatement reconnue – et nous a invitées à la regarder souvent et à apprendre d’elle. Particulièrement pour rechercher la communion en tout, comme elle le faisait. C’était un plaisir de voir qu’il connaît si bien les Ancelles et qu’il aime beaucoup Sainte Raphaëlle-Marie. Cela confirme aussi combien la vie de cette femme courageuse et silencieuse est importante pour le monde d’aujourd’hui.